Le chef d'orchestre Herbert von Karajan est né à Salzbourg le 5 avril 1908 et décédé à Anif près de Salzbourg le 16 juillet 1989
Biographie
Herbert von Karajan fait ses des débuts officiels de chef d'orchestre en 1929 en dirigeant Salomé de Richard Strauss à Salzbourg et devient, jusqu'en 1934, premier maître de chapelle de l'Opéra d'État d'Ulm. En 1933, il fait ses débuts au Festival de Salzbourg en dirigeant La Nuit de Walpurgis de Mendelssohn. Il adhère au parti nazi en mars 1935, dans le but d'obtenir le poste ardemment convoité de chef de l'orchestre symphonique du Théâtre d'Aix-la-Chapelle. Cette année-là, il est le plus jeune chef d'orchestre allemand et il est invité à diriger à Stockholm, Bruxelles et Amsterdam. En 1937, il fait ses débuts à la tête de l'Orchestre philharmonique de Berlin et de l'Opéra national dans Fidelio.
En 1939, Karajan s'attire l'inimitié de Hitler lors d'un concert de gala donné en l'honneur des monarques yougoslaves où, en raison de l'erreur d'un chanteur, il perd le fil des Maîtres Chanteurs — qu'il dirigeait sans partition, comme à son habitude —, les chanteurs cessent alors de chanter et, dans la plus grande confusion, le rideau tombe ; furieux, Hitler donne cet ordre à Winifred Wagner : « Moi vivant, Herr von Karajan ne dirigera jamais à Bayreuth ». Karajan demeure cependant à la tête de l'orchestre de la Staatskapelle de Berlin à l'Opéra national, mais en 1942, il est exclu du parti nazi pour avoir épousé une femme qui a un quart de sang juif.
Après la guerre, en 1947, il est « dénazifié » par les Alliés et pris sous contrat par Walter Legge, pour devenir l'année suivante chef d'orchestre permanent du Philharmonia Orchestra à Londres. A la réouverture du Festival de Bayreuth en 1951, ainsi que l'année suivante, il est invité à diriger l'orchestre du festival, notamment dans un Tristan et Isolde devenu légendaire. Après la mort de Furtwängler en 1954, il est élu en 1955 chef à vie de l'Orchestre philharmonique de Berlin, et dès cette année-là, après un premier concert à New York, il fait avec l'orchestre une grande tournée aux États-Unis, qu'il renouvelle l'année suivante.
En 1956, Karajan prend la direction artistique du Festival de Salzbourg, qu'il ne quittera pas jusqu'en 1988. En 1957, il succède à Karl Böhm en tant que directeur artistique de l’Opéra d’État de Vienne, poste qu'il quitte en 1964 sur une brouille. En 1967 il crée le Festival de Pâques de Salzbourg, tout en restant à la tête du Festival de Salzbourg.
De 1969 à 1971, il est le directeur artistique de l'Orchestre de Paris. En 1977, il retrouve l'Orchestre philharmonique de Vienne pour la première fois depuis 1964 ; il n'y sera plus jamais directeur, mais chef invité. À partir de 1982, ses rapports avec « ses » musiciens de Berlin sont de plus en plus tendus et Karajan va de plus en plus souvent diriger à Vienne. En 1987, il dirige le Concert du Nouvel An au Musikverein de Vienne avec la soprano Kathleen Battle.
Il donne son dernier concert parisien en 1988 au Théâtre des Champs Elysées, avec, au programme, La Nuit transfigurée de Schönberg et la première symphonie de Brahms. Usé par la maladie et la douleur, il démissionne en 1989 de l'Orchestre philharmonique de Berlin, et réalise en avril, chez Deutsche Grammophon et avec l'Orchestre philharmonique de Vienne, son dernier enregistrement, celui de la septième symphonie de Bruckner.
Karajan et le disque
235 millions de disques vendus, un tiers du chiffre d'affaires de Deutsch Grammophon plus d'albums vendus que les Beatles (eh oui Sergent !), un empire estimé à plus de 250 millions d'euros ! En 2008 l'année du jubilé Karajan plus de 8 millions de CD et DVD ont été vendus ! Karajan était doté aussi d'un talent peu commun pour le marketing.
Quand on lui demanda d'orchestrer l"hymne européen à partir des thèmes de la neuvième symphonie de Beethoven il exigea des droits d'auteur malgré les multiples tentatives pour l'en dissuader et aujourd'hui quand on exécute cet hymne européen sa succession touche des droits !
Très impliqué dans la technologie d'enregistrement et ayant explicitement précisé dans ses contrats que ses droits s'appliqueraient sur tout média nouveau à venir, il fit augmenter la capacité d'un CD ROM par Sony pour que sa version de la neuvième symphonie de Beethoven puisse y tenir.
L'art de Karajan
Karajan et l'orchestre philharmonique de Berlin ont porté au plus haut ce fameux son allemand aux médiums puissants et avec une prédilection marquée pour le legato. Si aujourd'hui on considère toujours Karajan comme une référence ce n'est plus que sur un répertoire limité, Beethoven, Brahms, Wagner, Richard Strauss.
Voici à titre d'illustration la cinquième symphonie de Beethoven:
mouvement n°1
http://www.youtube.com/watch?v=6yW_bTKC8EY&feature=related&fmt=18
mouvement n°2
http://www.youtube.com/watch?v=VIe3gxh7E7Y&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://www.youtube.com/watch?v=xeNT9PSXYxo&feature=related&fmt=18
mouvement n°4
http://www.youtube.com/watch?v=jjjVFNA82oc&feature=related&fmt=18
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